Un voyageur égaré ?

Invité

C'était une fin de journée menaçante. Un vent froid se levait du nord, d'où on entendait s'approcher l'orage. Bientôt ce fut une goutte, puis deux. Enfin, sans crier gare il se mit à tomber des cordes.
C'est à ce moment que le galop d'un cheval se fit entendre au dehors. Un instant passa, puis surgit un homme de la porte d'entrée de la taverne.
Entièrement encapuchonné sous une épaisse cape de feutre noire, il reprit son souffle un instant. Ses mains appuyées sur ses genoux étaient gantées de cuir noir. Il se redressa enfin, leva la tête, le visage toujours dissimulé sous sa cape détrempée, et s'inclinna en ouvrant les bras pour saluer les clients qui s'étaient retournés sur lui à son arrivée.
La surprise passée, il se dirigea d'un pas assuré mais calme vers la cheminée et tendit les mains vers le feu, immobile. Après s'être réchauffé, il tira une chaise d'une table dans un coin de la pièce et, les main posées sur la table, il se figea, semblant observer l'assemblée.
A l'aubergiste qui vint prendre sa commande il donna deux pièces de cuivre pour le fourrage de son cheval, et une pièce d'argent pour manger et boire Il ne fit aucune difficulté pour le choix du menu : pain, fromage et vin lui suffiraient.
Il baissa enfin sa capuche d'où emergea un visage long, livide aux os saillants. Son regard était froid, très pâle, ses lèvres fines presque violettes.
Il retira un par un ses gants, avec lenteur. Ses mains étaient blanches et épaisses, à ses deux annulaires il portait une bague argentée.
Sur sa poitrine, sous sa cape, on devinait un écu, dont il était malaisé de comprendre le sens...

Admin Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 25/04/2006

La taverne suivait une soirée banale en ce village. Les oublis buvaient, parlaient, chantaient un peu, mais sans trop de bruit non plus, personne ne criait.
Les oublis c'étaient à peine retournés à l'entrée de l'inconnu, un simple regard avant de reprendre leurs discussions.
Le tavernier avait servi le nouvel arrivant, et avait demandé à un plus jeune de s'occuper du cheval.
A présent, il essuyait les verres, derrière son comptoir, le regard sur l'inconnu.
Qu'attendait-il ? Etait-il là pour le Comte ?
Il soupira puis ne fit plus attention à cet homme. La soirée continua, sans incident.
La pluie continuait de tomber au dehors. La forêt connaissait un temps très maussade depuis quelques lunes. Au travers des fenêtres, on pouvait observer les grosses gouttes s'écraser au sol.

Invité

L'étranger mangea de bon appétit recommandant même une autre ration de pain et de fromage : visiblement, il n'avait pas mangé à sa faim depuis longtemps. Il leva enfin la tête de son assiette et commanda un alcool distillé.
Alors qu'on déservait sa table, il se leva, et alla demander à l'aubergiste qui était le seigneur de cet endroit, et où on pouvait le rencontrer.
Un large sourire, dévoilant une dentition parfaite, appuya sa question.

Admin Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 25/04/2006

L'aubergiste le dévisagea longuement, semblant surpris de la question.

- Eh bien, étranger, c'est le Comte Dat Narumyr, Dakeyras Dat Narumyr.
Maitre des lieux depuis voilà bientôt 300lunes.

Si vous souhaitez le rencontrer, il suffit de le demander, nous lui transmettrons la requète et il ne tardera pas à y répondre.

Il finit par un léger sourire et reprit son nettoyage.

Invité

L'étranger sourit devant l'étonnement de l'aubergiste.

J'ai... chevauché dans les terres du nord et de l'est pendant bien plus que trois cent lunes, ne soyez donc pas surpris de mon ignorance, mon ami.
Oui, il me plairait de rencontrer le Comte, votre seigneur.

Il sortit une longue pipe au large foyer taillée dans un bois presque blanc. Aucun motif sur celle-ci. Il entreprit de la bourrer d'une herbe violacée. Ceci fait, il prit une brindille à côté du pot à feu posé sur le comptoir et l'alluma avec application, les yeux mi-clos. Une fumée couleur rouille sortit de sa bouche alors qu'il expirait. L'odeur était entêtante, quoique très agréable, évoquat un parfum fleural.
Il commanda une eau de vie et la sirota entre deux bouffée.

J'ai entendu dire que le Comte recrute des gens d'armes pour former une "Garde", pouvez vous m'en dire plus avant que de le faire mander ? A moins que ca ne vous soit défendu...

Il tend la paume de sa main, comme pour accueillir les confidences de l'aubergiste. Au mileu de cette paume, une cicatrice laisse à penser qu'un objet grossier s'y est déjà enfoncé profondément.

Admin Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 25/04/2006

Un sourire accueille les paroles de l'étranger.

- Eh bien, bien que vous vous soyez égaré, vous savez à quoi vous en tenir avec le Comte.

Il rit doucement.

- Mais, puis-je savoir à qui le royaume des oublis à l'honneur en votre présence ?

Oh, vous savez, La Garde, ce que j'en connais, c'est ce qui se dit.
Un groupe de mercenaire, on n'en connait que le Comte qui est à leur tête, ils font des missions pour des seigneurs de ces terres, ils rapportent des rapports qu'ils placardent sur le faux-rhum de la ville principale de Daifen.
Ils sont organisés, précis, silencieux.
Voilà a peu pres ce que j'en sais monsieur

Invité

L'étranger hoche la tête à la réponse de l'aubergiste.

C'est bien ce que j'avais cru comprendre de cette "Garde", intéressant. J'ai hâte d'en savoir plus.
En ce qui me concerne, mon nom ne vous dira pas grand chose. Je n'ai longtemps été qu'une Ombre

Un sourire sans joie anime son visage émacié.

On m'appelait Scheltack, fils du Gardien.

Prononçant son nom il se redresse, et découvre ce qui fut un blason sur un surcôt dépenaillé. Rencontre de loup noir sur argent plain avec ronces mauves en terrasse. Le cris de guerre et la devise son trop élimées pour encore signifier quelque chose.

Admin Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 25/04/2006

Cela ne semble pas faire sourire l'aubergiste. Il pose un verre propre et lance :

- Bien, alors sieur, votre présence va être annoncé au Comte, il viendra d'ici peu de temps. Avez-vous une raison particulière, que je pourrais lui transmettre ?

Invité

D'un geste lent, sans aucune agressivité, il laisse dépasser de sa cape son large sabre encore dans son fourreau.

Certains disent que j'ai toujours des fourmis dans mon sabre. J'aimerai mettre ma lame au service des seigneurs de bonne volonté.

Un large sourire, cette fois, éclaire son visage.

Admin Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 25/04/2006

La porte s'ouvre doucement laissant apparaitre une grande silhouette, une grande cape noire sur laquelle repose une immense capuche sombre couvrant le visage du nouveau venu. Un silences s'installe alors dans la taverne, et d'un coup, chacun salut le nouvel entrant d'un geste amical.

Il avance alors, saluant de signes de têtes. Ses pas sont rythmés par le bruit d'une canne frappant le sol, il semble boiter légèrement. Sa cape les mouvements de son corps. Il s'approche doucement de l'étranger lançant :

- Le Comte n'a sous ses ordres que des gens en qui il a confiance et qui ont fait leurs preuves.

Vous lui êtes inconnu, autant dire que vous n'avez aucune chance...

Il faut avoir un nom et une réputation pour entrer dans la Garde.

Le Comte semble n'avoir aucun de deux sur vous...

Et en plus de cela vous montrez votre arme à un oubli, autant vous dire qu'en ce royaume cela est pris pour une menace. Alors faites attention à vous.

Invité

Scheltack sourit tout en inclinnant légèrement la tête pour saluer le nouveau venu

Je m'apperçois que j'ignore bien des choses sur les usages locaux. Je pensais que mon arme, attachée à moi, et encore dans son fourreau ne constituait pas une menace. Je ne commet jamais deux fois la même erreur, rassurez-vous. Je vous remercie de vos conseils avisés

A propos de ce que vous me dites à propos du Comte, je coprend fort bien. Je sais qu'un lieutenant déserteur de l'armée de Büntorg, le Vicomte Caïnite, doit faire ses preuves avant qu'on ne lui accorde sa confiance. C'est d'ailleurs précisément pour cette raison que je suis venu sur ces terres... Auriez vous une suggestion ?

Admin Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 25/04/2006

L'homme nouveau venu s'appuie sur sa canne, se penchant légèrement et murmure :

- Prouvez moi que vous n'êtes pas un espion et que je peux vous faire confiance.

Puis il se redresse, se retourne et se dirige vers la sortie...

Invité

Les poings de Scheltack se serrent, son souffle s'accélère.

Me prenez-vous pour une des vieilles amies du Vicomte ? Croyez-vous qu'il fut aisé d'échapper aux harpies, aux goules et aux meutes de loups ?
Je cherche à regagner ma liberté, et je vous offre ce que j'ai de plus précieux : mon ardeur au combat. Et vous vous contentez de me demander de prouver l'improuvable ?
Il ne m'a pas mordu. Je n'ai jamais été sa goule. Ne croyez-vous pas qu'Il a des moyens plus subtiles pour obtenir des renseignements ?

Puis il soupire, et tombe sur un tabouret tandis que ses mains cherchent convulsivement de l'herbe violette à enfourner dans sa pipe.

Venir de si loin, courrir autant de risques pour ne même pas obtenir de défis à relever ! Je vous aurais donc surestimé, Cerbère ?
J'espère que vous viendrez au moins me voir agoniser sur la croix où il ne manquera pas de me clouer quand il me rattrapera !

Admin Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 25/04/2006

Il se retourne soudainement, ouvre sa canne en deux et place la lame sous la gorge de l'étranger.

- Sachez cela, seigneur.

Son regard brille sous son immense capuche, sa lame est parfaite sous la gorge de l'étranger.

- Premièrement, ici même moi je dois toujours prouver l'impossible
Ensuite, n'osez jamais reparler ainsi des goules, sachez qu'il y a un temps déjà, j'en était une...

Enfin, beaucoup de monde me surestime monsieur. Cerbère, le simple tueur à gages. On me surestime car je fais bien mon travail. je n'ai jamais tué de foule, jamais combattu de dieu, jamais défié l'impossible...

J'espère que je me suis bien fait comprendre...

Il range sa lame, tourne le dos et marche vers la sortie

Invité

(HRP : Le coup de l'épée "sous la gorge de l'étranger" -répété subtilement deux fois dans le post précédent- n'est pas réglo, et ne sert en rien le texte, je décide donc d'ignorer cette entorse au fair play.)

Un filet de salive viciée répondit à Cerbère, s'écrasant sure le sol dans un bruit poisseux

Alors vous êtes un couard, doublé d'un fiéfé menteur... Vous ne cherchez que de simples jouvenceaux bien poudrés pour satisfaire je ne sais quel honteux appétit. Sans doute l'impossible qu'il vous arrive quotidienement de prouver est-il de cet ordre... Restez-donc avec vos fillettes et vos gamins !

Quand aux goules... Je les connais assez pour m'en méfier comme de la peste. Je vous le dis tout net : qu'elles aillent au diable ! Je vous maudirai sur ma croix, si le seigneur sombre parvient à me rattrapper.

Se dirigeant vers la porte, les yeux emplis de fureur, il jetta au tavernier ce qu'il devait, négligement, comme on consent une aumône à un mendiant pouilleux

(HRP: Il suffisait de me dire - à moi, le joueur - que ma présence en role play n'était pas souhaitée plutôt que de faire des pseudo posts enfantins et mals argumentés. Je crois avoir répondu au puéril par le puéril. Dommage d'en arriver là, vraiment.)

Admin Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 25/04/2006

( C'est une menace et non une attaque, donc ça a sa place dans le rp, ensuite, je n'ai jamais dit que le joueur n'avait pas sa place dans le role play de la garde, au contraire, si tu avais été plus raisonnable, tu m'aurais demandé comment faire preuve de confiance rp, je t'aurais répondu, écris un rp pour la garde, une petite mission, afin de prouver que tu souhaites réellement faire partie de la Garde.
Je n'ai rien contre toi, n'oublie pas que c'est du rp, je ne suis pas comme beaucoup de gens - je ne te vise pas - qui juge hrp des personnages rp, hélas c'est pour cela que Daifen s'en prend un coup)

- Restez poli, au moins avec le tavernier, il ne vous a rien fait.

- Ensuite, je suis navré que vous vous arrêtiez à cela, peut-être me prouvez vous qu'un petit mur vous fait peur, que vous n'osez le franchir.

- Je vous dis de me prouver votre confiance, vous vous emportez.
J'y vois une preuve contraire.

La Garde a besoin d'homme, mais pas de ceux qui fuient devant un obstacle, monsieur...

Votre insulte envers les goules, me prouve décidément que vous n'avez aucun respect envers La Garde.

Enfin, quant aux insultes envers moi, je ne les retiens pas (rp ou hrp), Daifen m'en offre tellement...